jeudi 8 mars 2018

lettre à Mme D

Madame D, le 08/03/2018

Dans le cadre de la procédure d’adoption de Dourga, pour laquelle nous venons d’obtenir le NOC, nous souhaitons obtenir votre autorisation pour séjourner en Inde et réaliser un placement préadoptif (Foster Care).
Lors de notre entretien de prolongement de l’agrément, nous avons parlé de l’éventualité d’un Foster Care avec la psychologue de l’ASE et celle-ci nous a grandement encouragé à nous rendre sur place si nous le pouvions. Selon elle, une telle démarche permettra à Dourga de s’acclimater progressivement à sa nouvelle famille. Elle nous permettra aussi de mieux la connaitre au travers du personnel de son orphelinat, d'obtenir le plus de renseignements sur ses années à l'orphelinat et de mieux connaître sa culture d’origine. Pour toutes ces raisons, elle nous a confirmé que le placement préadoptif est une période favorable à l’attachement de l’enfant, que cette période de transition en Inde réduisait les traumatismes dus à la séparation d’avec le milieu d’origine lors du retour en France. C’est sur ce schéma que semblent être réalisées les adoptions d’enfants grands en Pyrénées Atlantiques.
Marie-Aline avait d’ores et déjà prévenu sa hiérarchie d’un possible départ au cours de l’été.
Dans cette hypothèse, les remplacements d’été étant les plus difficiles à assurer, ils se sont mis en recherche et ont trouvé un candidat : un assistant devant valider un stage de 6 mois de mai à novembre, seules dates possibles. Celui-ci sera donc recruté le 1er mai. Le directeur du personnel a donc demandé hier à Marie-Aline d’organiser ses congés en conséquences et si possible à compter du 1er mai, pour qu’elle apure ses congés (18 semaines) dans un soucis d’économie de frais de personnel.
Vous comprendrez, que ce cumul de congés ayant été réalisé en vue de l’arrivée de Dourga, nous souhaitons les mettre à profit dans le processus d’adoption. Dans le cas où la procédure judiciaire devrait se prolonger sur place, une procédure de congés sans solde est déjà acceptée par l’hôpital. Ces congés sans solde étant prévus de longue date (dans l'hypothèse d'un séjour prolongé au Liban où notre présence aurait été nécessaire pendant les 9 à 12 mois de la procédure) , nous les assumerons aussi bien psychologiquement que financièrement.
Ayant déjà séjourné en Inde, parlant tous les deux anglais et Marie-Aline apprenant actuellement l’hindi, la barrière de la langue ne nous effraie pas et nous serons heureux de pouvoir profiter de ce temps supplémentaire sur place pour découvrir le pays de notre fille.
Enfin, le fait d’être sur place avec elle nous permettrait sûrement de « gagner » de précieuses semaines de son enfance en sa présence plutôt que loin d’elle, sans plus avoir à nous soucier des retards incontournables de la procédure administrative.
L’important dans cette démarche est d’être auprès de notre fille et en ce qui concerne notre engagement personnel sur place pendant la procédure administrative, il est bien entendu que vous en fixerez les règles. Néanmoins, si nous pouvons aider à gagner du temps en portant nous même les documents nécessaires pour récupérer passeport, visa ou autre démarche, nous le ferons avec plaisir.
Si cette période se prolongeait en Inde, nous aurions ainsi mis ce temps à profit pour la période de cocooning et la découverte de la langue française, il nous resterait encore les 10 semaines du congé d’adoption pour nous installer en France. Si ces 10 semaines ne sont pas suffisantes au retour en France, Marie-aline a prévu de poser un congé parental de façon à  favoriser l'intégration de Dourga dans son nouveau milieu, pour l'accompagner dans l'apprentissage de la langue, et simplement pour être près d'elle. Ceci jusqu’à ce que Dourga soit prête à être scolarisée, moment où elle reprendrait à mi-temps.
Conscients que cette démarche n’est pas prévue dans le processus que nous avons accepté initialement auprès d’EDE, nous nous engageons à verser l’intégralité des frais normalement dus dans une démarche classique ; de plus, tous les frais supplémentaires seront bien entendu à notre charge.
Nous espérons une réponse favorable de votre part car il nous tarde d'être auprès de notre fille et nous attendons votre feu vert pour nous organiser ainsi que pour confirmer au service de Marie-Aline notre possible départ dans le courant du mois de Mai.
Nous vous remercions encore pour tout le travail que vous fournissez pour que nous puissions être parents. De cela, nous vous serons éternellement reconnaissants.
Très sincèrement,

Paul et Marie-Aline G








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire