Par la fenêtre je vois de l’herbe verte, une piscine , des arbres et des fleurs. Un peu plus loin, une rue où personne ne passe. Le ciel est bleu , le soleil brille , des oiseaux chantent. Un chat se prélasse au soleil.
Eux ils sont en tee shirt mais moi je vais mettre un pull-over , il fait si froid dehors.
Au delà de cette fenêtre, il y un monde dont je ne connais rien.
Des gens qui parlent la même langue qu’eux, mais que je ne comprends pas. Ces gens ont l’air heureux de me voir, ils veulent me toucher , m’embrasser , alors que je ne les connais pas. Ces gens me font peur car j’ai appris à me méfier des inconnus qui me sourient et veulent m’approcher.
Au delà de cette fenêtre, il y a un monde qui me fait peur. Ils m’en avaient montré des photos mais je ne reconnais rien. Les rues sont propres, il n’y a pas de poussière, pas de plastiques qui traînent , pas de chiens errants , pas de vaches sacrées. Mais elles sont vides , il n’y a pas de vie dans ce pays.
Au delà de cette fenêtre il y a un monde qui ne ressemble en rien à l’endroit d’où je viens: il n’y a pas de rickshaw, pas tous ces gens qui allaient dans la ville, à pieds, en vélo, à 4 sur une moto, en voiture. Pas le bruit incessant des Klaxons. Pas les couleurs des saris, ici les gens sont habillés de vêtements tristes. Personne ne se salue, pas d’échoppe de thé où viennent discuter en sirotant leur thé les habitués au petit matin. Pas d’enfant travaillant dans la rue, pas de vendeur de beignets ni de jalabiyas.
Au delà de cette fenêtre je ne veux pas y aller, je veux rester dans la maison avec eux. La maison de mes parents. Il y a déjà tant de choses à découvrir ici.
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